Le contexte international n’aurait pas pu être plus propice pour célébrer le 60e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo vis-à-vis de la Belgique, obtenue le 30 juin 1960. Alors que les violences policières contre les Noirs aux États-Unis provoquent des vagues d’indignation dans le monde entier, les mouvements anticoloniaux et antiracistes en Europe remettent au centre du débat public certaines des blessures ouvertes du passé colonial.

En Angleterre, des foules déboulonnent des monuments érigés en l’honneur de négriers d’antan ; en France, une réflexion s’engage sur la dénomination des rues portant des noms d’esclavagistes ; en Belgique, les statues du roi Léopold II sont vandalisées et certaines sont retirées.

Soixante ans après la fin officielle de la colonisation, plus que jamais, les populations des anciennes puissances colonisatrices demandent que l’histoire coloniale soit réécrite et qu’un véritable débat sur les héritages et les mémoires coloniaux soit engagé. Les associations qui militent pour le maintien de la mémoire coloniale et qui agissent contre le racisme affirment que les « anciennes puissances » ont encore un long chemin à parcourir pour décoloniser les imaginaires collectifs, l’espace public, les programmes scolaires, la coopération en matière de développement, etc. La décolonisation de l’esprit des gens est peut-être le plus grand défi de tous. Lisez plus

Publié par The Conversation, le 30 juin 2020

Koen Vlassenroot

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